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  • 3 Conseils aux mamans et papas épuisés

    3 Conseils aux mamans et papas épuisés

    épuisements parentales

    A la fin de mon interview radio, la journaliste Marie Agoyer m’a demandé quels seraient mes 3 conseils pour les mamans épuisées.

    Je suis toujours gênée d’écrire des conseils, car il n’y a pas deux situations identiques. Et on ne peut pas donner des pistes de réponses avant d’avoir écouté les problématiques. Par ailleurs, je ne suis pas un puit de savoir ou de vérité, alors je relativise ma légitimité à donner des conseils. Et cependant, quand j’étais maman épuisée, je n’arrivais plus à avoir les idées claires et j’aurais bien aimé que l’on me donne 3 conseils, quitte à n’écouter que ce qui me parle et laisser tomber le reste.

    Je vais donc vous partager 3 Conseils et vous proposer de voir si ça vous parle. Ils sont les conclusions, quand je relis mon histoire, de ce qui m’a aidé et que j’aurais dû faire plus clairement, plus tôt. Ils s’appliquent aux papas aussi et sont à adapter au contexte de chacun :


    1. DECIDEZ que vous voulez trouver des solutions : arrêtez:

    • le fatalisme:  » Oh, ben, ça passera. », « Ca s’arrêtera bien un jour. »,  » De toutes façons, c’est ça être mère de famille ! » 
    • la victimisation :  » Ils auront ma peau !  » « C’est moi qui me tape tout à la maison!  » « Je suis crevée, et tout le monde s’en fiche ! »
    • le sacrifice : « Je dois bien le faire, ma mère l’a fait pour moi. » « Si je ne me sacrifie pas, qui va faire tout ce qu’il y a à faire? »

    Pour booster votre élan vital, décidez d’être Vivant ! Ne vous laissez pas juste entrainer par la vie. Choisissez de vivre !

    J’aime cet extrait de la Règle de Rueilly, une communauté de diaconesses protestantes:

     » Dégage-toi dans la mesure même ou tu t’engages sans compter. Prends de la distance dans la mesure même où tu communies avec autrui. Le cœur humain même le plus généreux n’est pas inépuisable. Dieu seul est illimité. À exiger sans cesse le maximum de lui-même, l’être profond se dissocie et se perd. »

    2. POURSUIVEZ VOS VRAIS OBJECTIFS : laissez tomber certaines choses :

    • arrêtez le perfectionnisme,
    • ou de vouloir être une femme/ un homme idéal-e.

    En forçant les choses, dans des fonctionnements dégradés, vous vous éloignez certainement de ce qui est agréable à vivre pour vous et pour votre entourage. Soyez au clair avec vos priorités.

    Il se peut que la paix et l’harmonie soit plus importante ce jour là, que le rangement ou l’ordre de la maison. Et puis ce sera peut-être l’inverse le lendemain. L’aventure de la parentalité est une aventure de sur-adaptation au jour le jour. Avoir des objectifs éducatifs, c’est avoir un cap vers lequel naviguer. Mais le marin qui ne se plie pas au vent et au courant, navigue avec trop d’efforts, à contre courant. Il force le bateau au manque de souplesse, et contraint l’équipage à la menace du naufrage. Le Capitaine éclairé tire un bord après l’autre, en réadapte sans cesse. Il en est de même de la vie de famille. Et on vous suivra bien plus facilement dans votre pilotage si cela demande un effort raisonnable et qui semble adapté.


    3. PARLEZ-EN à ceux qui comptent pour vous : 

    • Faites-vous aider par votre entourage, dans la limite de ce qu’ils peuvent faire à leur place d’ami ou famille. Chacun son rôle, votre amoureux n’est pas votre soignant.
    •  ET sollicitez l’accompagnement de professionnels.

    En faisant cela, vous offrirez une place à l’Autre. Notre monde a besoin qu’on cultive le fait de compter les uns sur les autres, la solidarité, l’altérité, la réciprocité… ce sont de belles valeurs à transmettre et pour cela, il faut les expérimenter. Si vous faites tout, vous ne montrez pas ce visage de l’humanité. Vous entretenez l’illusion confuse que l’on est tout puissant, que l’on peut poursuivre l’objectif de réussir à tout faire. Vous mentez à vos enfants, en réalité.

    Mais je reconnais que pour se montrer vulnérable, il faut avoir confiance et avoir l’audace d’oser le devenir. Il faut lâcher l’idée de compter sur soi-même et reconnaitre que l’on a besoin de l’Autre. Oulàlà ! Gros risque d’attachement et de déception potentielle. Oui, et pourtant, réalité de la vie en société, non? 

    Laissez une place aux autres, pour compléter celle que vous avez dans la chaine humaine.

    Ne laissez pas passer cette chance !