Pour les Chrétiens, depuis mercredi, c’est le Carême.
Comme d’autres temps forts spirituels (Yom Kippour, le Ramadan,…), il est un chemin l’ascétisme proposé aux croyants pour nourrir leur vie spirituelle. D’ailleurs, on peut les regarder de loin, avec des préjugés pires que ceux qu’on reproche aux croyants. Ou bien, on peut se pencher sur cette proposition avec un regard neuf et chercher ce qu’elles pourraient apporter d’intéressant.
Avec la baisse de la pratique chrétienne, et la moindre médiatisation des événements religieux, ainsi que des siècles de tradition qui semble figée, le Carême est mal connu. A contre courant du marketing de la société de consommation, il pourrait être interprété, si on n’y regarde pas de près, comme un temps de privation masochiste et de « bondieuserie » plus qu’à un temps de ressourcement « sacrément » intéressant.
A fortiori, en 2021, avec une pandémie qui semble déjà être source de privations et de frustrations imposées, aux allures de Carême Républicain, comment oser parler du Carême ? Et quel sens peut avoir cette proposition ?
Question délicate et peut-être dérangeante. Et pourtant comme le Ramadan et Yom Kippour, il se peut que cette tradition séculaire ait perduré pour ses vertus bénéfiques intemporelles avant tout …
Avec Jean-Marc Liautaud, Théologien et Formateur à l’Iffeurope, et avec Cécile de Vitton, nous avons tenté d’apporter un nouveau regard sur ce sujet.
Potentielle source de vie, creuset d’un travail de choix pour moins s’épuiser, laboratoire de retour à soi pour mieux revenir au monde… chassez vos préjugés et écoutez, vous pourriez être intéressé !
A la fin de mon interview radio, la journaliste Marie Agoyer m’a demandé quels seraient mes 3 conseils pour les mamans épuisées.
Je suis toujours gênée d’écrire des conseils, car il n’y a pas deux situations identiques. Et on ne peut pas donner des pistes de réponses avant d’avoir écouté les problématiques. Par ailleurs, je ne suis pas un puit de savoir ou de vérité, alors je relativise ma légitimité à donner des conseils. Et cependant, quand j’étais maman épuisée, je n’arrivais plus à avoir les idées claires et j’aurais bien aimé que l’on me donne 3 conseils, quitte à n’écouter que ce qui me parle et laisser tomber le reste.
Je vais donc vous partager 3 Conseils et vous proposer de voir si ça vous parle. Ils sont les conclusions, quand je relis mon histoire, de ce qui m’a aidé et que j’aurais dû faire plus clairement, plus tôt. Ils s’appliquent aux papas aussi et sont à adapter au contexte de chacun :
1. DECIDEZ que vous voulez trouver des solutions : arrêtez:
le fatalisme: » Oh, ben, ça passera. », « Ca s’arrêtera bien un jour. », » De toutes façons, c’est ça être mère de famille ! »
la victimisation : » Ils auront ma peau ! » « C’est moi qui me tape tout à la maison! » « Je suis crevée, et tout le monde s’en fiche ! »
le sacrifice : « Je dois bien le faire, ma mère l’a fait pour moi. » « Si je ne me sacrifie pas, qui va faire tout ce qu’il y a à faire? »
Pour booster votre élan vital, décidez d’être Vivant ! Ne vous laissez pas juste entrainer par la vie. Choisissez de vivre !
J’aime cet extrait de la Règle de Rueilly, une communauté de diaconesses protestantes:
» Dégage-toi dans la mesure même ou tu t’engages sans compter. Prends de la distance dans la mesure même où tu communies avec autrui. Le cœur humain même le plus généreux n’est pas inépuisable. Dieu seul est illimité. À exiger sans cesse le maximum de lui-même, l’être profond se dissocie et se perd. »
2. POURSUIVEZ VOS VRAIS OBJECTIFS : laissez tomber certaines choses :
arrêtez le perfectionnisme,
ou de vouloir être une femme/ un homme idéal-e.
En forçant les choses, dans des fonctionnements dégradés, vous vous éloignez certainement de ce qui est agréable à vivre pour vous et pour votre entourage. Soyez au clair avec vos priorités.
Il se peut que la paix et l’harmonie soit plus importante ce jour là, que le rangement ou l’ordre de la maison. Et puis ce sera peut-être l’inverse le lendemain. L’aventure de la parentalité est une aventure de sur-adaptation au jour le jour. Avoir des objectifs éducatifs, c’est avoir un cap vers lequel naviguer. Mais le marin qui ne se plie pas au vent et au courant, navigue avec trop d’efforts, à contre courant. Il force le bateau au manque de souplesse, et contraint l’équipage à la menace du naufrage. Le Capitaine éclairé tire un bord après l’autre, en réadapte sans cesse. Il en est de même de la vie de famille. Et on vous suivra bien plus facilement dans votre pilotage si cela demande un effort raisonnable et qui semble adapté.
3. PARLEZ-EN à ceux qui comptent pour vous :
Faites-vous aider par votre entourage, dans la limite de ce qu’ils peuvent faire à leur place d’ami ou famille. Chacun son rôle, votre amoureux n’est pas votre soignant.
ET sollicitez l’accompagnement de professionnels.
En faisant cela, vous offrirez une place à l’Autre. Notre monde a besoin qu’on cultive le fait de compter les uns sur les autres, la solidarité, l’altérité, la réciprocité… ce sont de belles valeurs à transmettre et pour cela, il faut les expérimenter. Si vous faites tout, vous ne montrez pas ce visage de l’humanité. Vous entretenez l’illusion confuse que l’on est tout puissant, que l’on peut poursuivre l’objectif de réussir à tout faire. Vous mentez à vos enfants, en réalité.
Mais je reconnais que pour se montrer vulnérable, il faut avoir confiance et avoir l’audace d’oser le devenir. Il faut lâcher l’idée de compter sur soi-même et reconnaitre que l’on a besoin de l’Autre. Oulàlà ! Gros risque d’attachement et de déception potentielle. Oui, et pourtant, réalité de la vie en société, non?
Laissez une place aux autres, pour compléter celle que vous avez dans la chaine humaine.
Dès que nous sommes arrivés à La Miottière, cette ancienne ferme bio depuis toujours, nous nous sommes engagés dans le réseau des Refuges LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux). Aujourd’hui, nous avons enfin installé le panneau pour signifier qu’ici, on prends soin de la biodiversité.Ayant travaillé à la LPO il y a quelques années, je connaissais bien le programme Refuges LPO. Il fédère les personnes souhaitant s’engager dans l’accueil et le respect de la biodiversié. La LPO, est une très importante association de protection de l’environnement. Elle agit sur le terrain, par des programmes scientifiques reconnus à l’échelle internationale. Elle milite et elle propose aussi de l’éducation à l’environnement, par le biais d’accueil sur des Réserves Naturelles, ainsi que des sorties nature ou des opérations de science participative.Le programme Refuges LPO est ouvert aux particulier, et aux professionnels. Du balcon, au parc de plusieurs hectares, l’association facilite la découverte et les aménagements pour préserver la biodiversité.La Tiny House de soin est sur un terrain de 3600m2, au milieu de pâtures bio depuis toujours.
La famille Cesbron, et Michel, en particulier, ont résisté à la suppression des haies bocagères, à l’époque du remembrement et a mis tout en oeuvre pour préserver ce coin de nature, avec les autres propriétaires alentours.Résultat, aujourd’hui, La Miottière est un havre de biodiversité. On y observe une multitude d’oiseaux, tels que les Hirondelles, Chardonnets, Pics verts, Rouges gorges, Pinsons, Coucous, Verdiers, Mésanges, Moineaux, et même, à l’occasion, des Rossignols. Un plaisir pour les yeux, les oreilles et pour le coeur, de voir cette vie sauvage si belle et variée.Les 30 et 31 mai, les Refuges LPO nous invitent à deux journées d’observation nationales pour recenser les populations d’oiseaux et avant tout, mieux les connaître. Toutes les infos sur le site de la LPO Anjou: http://www.lpo-anjou.org/lpo-anjou/week-end-national-de-comptage-les-30-et-31-mai-ca-se-passe-au-jardin/
Une tiny house de soin
Venez faire un soin dans ma Tiny House de soin, vous y croiserez peut-être un pinson sur le seuil (photo ci-dessus, sur la terrasse de la Tiny House).
Promenez-vous depuis La Miottière. Je vous offre un plan aérien des différentes ballades, si vous le souhaitez.